Le conservateur Newt Gingrich a remporté samedi une victoire écrasante sur Mitt Romney en Caroline du Sud, relançant spectaculairement la campagne des primaires républicaines en vue de la présidentielle américaine face à un rival longtemps considéré comme favori.
Lors d'un discours triomphal, le vainqueur a repris l'antienne populiste qui lui a si bien réussi pendant la campagne, attaquant tour à tour l'élite, les médias et le président Barack Obama, qu'il a accusé d'avoir infligé «une catastrophe» au pays.
Lors d'un discours triomphal, le vainqueur a repris l'antienne populiste qui lui a si bien réussi pendant la campagne, attaquant tour à tour l'élite, les médias et le président Barack Obama, qu'il a accusé d'avoir infligé «une catastrophe» au pays.
Sa victoire en Caroline du Sud, a-t-il expliqué, est celle des Américains «qui pensent que les élites de Washington et New York ne les comprennent pas, ne se préoccupent pas d'eux, ne sont pas dignes de confiance et, en fin de compte, ne les représentent pas du tout!»
Mitt Romney, qui comptait sur la Caroline du Sud pour laisser définitivement sur place ses rivaux, a reconnu sa défaite, estimant que la course serait «longue» et «encore plus intéressante». L'ex-gouverneur du Massachusetts, qui incarne si bien les élites vouées aux gémonies par M. Gingrich, s'est cependant dit convaincu de finir par affronter Barack Obama à la présidentielle du 6 novembre.
Selon les résultats définitifs, Newt Gingrich, ancien président de la Chambre des représentants qui avait été le cauchemar du président Bill Clinton dans les années 1990, a remporté 40,4% des voix contre 27,9% à M. Romney. Les deux hommes sont loin devant les deux autres candidats encore en lice, le catholique ultraconservateur Rick Santorum et l'isolationniste Ron Paul, qui ont recueilli respectivement 17% et 13% des voix.
«La partie est relancée»
La déconvenue est rude pour le multimillionnaire Romney, longtemps donné gagnant dans cet Etat conservateur du sud-est du pays: il y a compté jusqu'à près de 20 points d'avance dans les sondages. Malgré son organisation hors pair et ses moyens financiers, il a été victime dans les derniers jours de la campagne des talents de polémiste démontrés par M. Gingrich lors des débats télévisés et d'une controverse sur sa déclaration de revenus, qu'il s'est finalement engagée à publier, mais seulement au mois d'avril. John Silvers, un sexagénaire interrogé au quartier général de Newt Gingrich à Columbia, la capitale de l'Etat, a expliqué s'être rallié à ce dernier après l'avoir vu dénoncer sans retenue la gauche et les médias à la télévision.
Tous les regards se tournent désormais vers la Floride où se jouera le 31 janvier la prochaine étape des primaires, dans un parti républicain plus divisé que jamais. «La partie est relancée», a déclaré sur CNN le candidat Rick Santorum, rappelant qu'il avait emporté (d'un cheveu) le premier scrutin organisé au début du mois dans l'Iowa (centre), Mitt Romney le New Hampshire (nord-est) et à présent Newt Gingrich la Caroline du Sud. M. Gingrich, 68 ans, espère de son côté rassembler le vote conservateur après avoir obtenu jeudi le ralliement de Rick Perry, le gouverneur du Texas qui a abandonné la course des primaires.
Il a su faire face jeudi à la diffusion d'un entretien télévisé d'une de ses ex-épouses, Marianne, dans lequel cette dernière revenait sur les infidélités passées de M. Gingrich, des propos embarrassants notamment auprès de l'électorat évangélique. M. Gingrich a rejeté en bloc ces accusations, fustigeant les «médias élitistes qui protègent Barack Obama en attaquant les républicains».
Mitt Romney, qui comptait sur la Caroline du Sud pour laisser définitivement sur place ses rivaux, a reconnu sa défaite, estimant que la course serait «longue» et «encore plus intéressante». L'ex-gouverneur du Massachusetts, qui incarne si bien les élites vouées aux gémonies par M. Gingrich, s'est cependant dit convaincu de finir par affronter Barack Obama à la présidentielle du 6 novembre.
Selon les résultats définitifs, Newt Gingrich, ancien président de la Chambre des représentants qui avait été le cauchemar du président Bill Clinton dans les années 1990, a remporté 40,4% des voix contre 27,9% à M. Romney. Les deux hommes sont loin devant les deux autres candidats encore en lice, le catholique ultraconservateur Rick Santorum et l'isolationniste Ron Paul, qui ont recueilli respectivement 17% et 13% des voix.
«La partie est relancée»
La déconvenue est rude pour le multimillionnaire Romney, longtemps donné gagnant dans cet Etat conservateur du sud-est du pays: il y a compté jusqu'à près de 20 points d'avance dans les sondages. Malgré son organisation hors pair et ses moyens financiers, il a été victime dans les derniers jours de la campagne des talents de polémiste démontrés par M. Gingrich lors des débats télévisés et d'une controverse sur sa déclaration de revenus, qu'il s'est finalement engagée à publier, mais seulement au mois d'avril. John Silvers, un sexagénaire interrogé au quartier général de Newt Gingrich à Columbia, la capitale de l'Etat, a expliqué s'être rallié à ce dernier après l'avoir vu dénoncer sans retenue la gauche et les médias à la télévision.
Tous les regards se tournent désormais vers la Floride où se jouera le 31 janvier la prochaine étape des primaires, dans un parti républicain plus divisé que jamais. «La partie est relancée», a déclaré sur CNN le candidat Rick Santorum, rappelant qu'il avait emporté (d'un cheveu) le premier scrutin organisé au début du mois dans l'Iowa (centre), Mitt Romney le New Hampshire (nord-est) et à présent Newt Gingrich la Caroline du Sud. M. Gingrich, 68 ans, espère de son côté rassembler le vote conservateur après avoir obtenu jeudi le ralliement de Rick Perry, le gouverneur du Texas qui a abandonné la course des primaires.
Il a su faire face jeudi à la diffusion d'un entretien télévisé d'une de ses ex-épouses, Marianne, dans lequel cette dernière revenait sur les infidélités passées de M. Gingrich, des propos embarrassants notamment auprès de l'électorat évangélique. M. Gingrich a rejeté en bloc ces accusations, fustigeant les «médias élitistes qui protègent Barack Obama en attaquant les républicains».
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