Alors que le vote du texte de loi pénalisant la négation du génocide arménien de 1915 doit avoir lieu lundi, la tension monte entre Paris et Ankara. Le ministre turc des Affaires étrangères a réitéré, samedi, les menaces de sanctions que son gouvernement compte prendre contre la France si une telle loi était votée.
Seule solution pour que le climat s'apaise selon lui? Que les sénateurs français rejettent le texte. "Nous espérons ne pas avoir à annoncer de sanctions", a déclaré Ahmet Davutoglu sur France 24. "Mais ne croyez pas que la Turquie restera silencieuse. Il y aura de nouvelles sanctions, et cette fois, les sanctions seront permanentes, jusqu'à ce que la France change sa position",a-t-il lancé, dénonçant une proposition de loi "contraire aux droits de l'homme". S'il n'a pas détaillé la nature des sanctions envisagées, celles-ci pourraient être d'ordre économique avant tout.
Le ministre turc en a appelé aux "intellectuels français" pour "défendre nos valeurs communes, la liberté d'expression. Ce sont des valeurs européennes, des valeurs françaises". Un avis partagé par un groupe de sénateurs français puisque la commission des lois du Sénat a rejeté, mercredi, le texte. Elle a voté une motion d'irrecevabilité, car elle l'estime "contraire à la Constitution". La loi devrait toutefois bien être votée lundi en séance, une majorité des sénateurs semblant être en sa faveur.
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