A la veille de la course reine des Jeux, un 100 mètres royal qui fait
courir les spéculations, le stade olympique de Londres a eu un
avant-goût avec la finale féminine. Et le match entre les Etats-Unis et
la Jamaïque, que l'on pourrait retrouver dimanche soir avec ces
messieurs bodybuildés, a tourné samedi en faveur des sprinteuses des
Caraïbes, l'Américaine Jeter se contentant de s'intercaler entre
Fraser-Price et Campbell-Brown.
Deux Jamaïcaines d'un côté, trois Américaines de l'autre. Le poids du
nombre n'a pas pesé sur la finale du 100 mètres programmé en clôture
d'une soirée d'athlétisme dorée pour les Britanniques (lire: La moisson britannique). Sans Myriam Soumaré, pas invitée à la fête avec un chrono en 11"13 (lire: Soumaré: "J'y ai cru jusqu'au bout"),
ni la moindre Européenne d'ailleurs, le match USA-Jamaïque a bien eu
lieu. Pour une déception générale dans les rangs américains. Moins
peut-être pour Allyson Felix, cinquième en 10''89, que pour sa
compatriote Tianna Madison (10"85), écartée du podium olympique pour
seulement quatre petits centièmes. Et si elle s'est hissée sur la boîte,
Carmelita Jeter n'était pas la plus souriante pour autant.
La faute à Shelly-Ann Fraser-Price venue la priver, elle la championne du monde en titre, de son rêve olympique. Deuxième en 10"78, la protégée de John Smith a cédé pour trois centièmes face à Shelly-Ann Fraser-Price (10"75). Ejectée du podium l'été dernier à Daegu, la Jamaïcaine renaît à 25 ans pour conserver son titre olympique, quatre ans après avoir éclaté aux yeux du monde, loin certes de la foulée de son compatriote Usain Bolt, à Pékin. Une nouvelle médaille d'or comme un baume apaisant sur cette plaie dans son orgueil, cette suspension pour dopage qui l'a éloignée des tartans pendant un an suite à un contrôle positif à un analgésique très puissant, utilisé selon elle pour calmer une rage de dents.
Aujourd'hui, la Jamaïcaine mord à pleines dents cette revanche, qui laisse Jeter à sa douleur et sa compatriote Veronica Campbell-Brown, la reine du demi-tour de piste, à ses regrets éternels. Et réalise un doublé qui la renvoie à une Américaine, Gail Devers, la dernière à avoir posé ses griffes à deux reprises sur le 100 mètres olympique (1992 à Barcelone et 1996 à Atlanta). Faut-il y voir un signe pour la finale masculine programmée dès dimanche ? Le dernier à avoir réussi un tel doublé chez les messieurs est aussi un Américain et se nomme Carl Lewis (1984 à Los Angeles et 1998 à Séoul). Mais aujourd'hui, ce sont les Jamaïcains qui veulent le pouvoir. Tyson Gay et Justin Gatlin sont prévenus...
Shelly-Ann Fraser-Price est à genoux après avoir mis le sprint à ses pieds. (Reuters)
La faute à Shelly-Ann Fraser-Price venue la priver, elle la championne du monde en titre, de son rêve olympique. Deuxième en 10"78, la protégée de John Smith a cédé pour trois centièmes face à Shelly-Ann Fraser-Price (10"75). Ejectée du podium l'été dernier à Daegu, la Jamaïcaine renaît à 25 ans pour conserver son titre olympique, quatre ans après avoir éclaté aux yeux du monde, loin certes de la foulée de son compatriote Usain Bolt, à Pékin. Une nouvelle médaille d'or comme un baume apaisant sur cette plaie dans son orgueil, cette suspension pour dopage qui l'a éloignée des tartans pendant un an suite à un contrôle positif à un analgésique très puissant, utilisé selon elle pour calmer une rage de dents.
Aujourd'hui, la Jamaïcaine mord à pleines dents cette revanche, qui laisse Jeter à sa douleur et sa compatriote Veronica Campbell-Brown, la reine du demi-tour de piste, à ses regrets éternels. Et réalise un doublé qui la renvoie à une Américaine, Gail Devers, la dernière à avoir posé ses griffes à deux reprises sur le 100 mètres olympique (1992 à Barcelone et 1996 à Atlanta). Faut-il y voir un signe pour la finale masculine programmée dès dimanche ? Le dernier à avoir réussi un tel doublé chez les messieurs est aussi un Américain et se nomme Carl Lewis (1984 à Los Angeles et 1998 à Séoul). Mais aujourd'hui, ce sont les Jamaïcains qui veulent le pouvoir. Tyson Gay et Justin Gatlin sont prévenus...
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