Croissance : la (petite) bonne surprise de fin 2011
le 15 février 2012 à 11h04 , mis à jour le 15 février 2012 à 11h47
Dossier : Crise financière
La croissance française a atteint 1,7% en 2011. Soit tout près de la prévision de 1,75% du gouvernement. La plupart des économistes tablaient plutôt sur 1,6%, avec un recul de 0,2% au quatrième trimestre.
Les prévisions du gouvernement en termes de croissance sont donc quasi-confirmées pour 2011, malgré le pessimisme des économistes. Le gouvernement tablait sur 1,75% de croissance annuelle, les économistes plutôt sur 1,6%, avec en plus un dernier trimestre marqué par une contraction du PIB de -0,2%. Au final, ce fameux quatrième trimestre aura été meilleur que prévu. Pas glorieux, certes, mais la croissance aura tout de même été positive : +0,2%. Du coup, sur l'ensemble de l'année, la croissance française atteint les 1,7%. Un mieux perceptible par rapport au timide 1,4% de 2010.
La consommation des ménages ralentit
L'Insee craignait encore à la mi-décembre, comme de nombreux économistes récemment encore, que la France connaisse un bref épisode de récession avec deux trimestres consécutifs de contraction du PIB au dernier trimestre 2011 et au premier trimestre 2012. Soulignant que la croissance en 2011 était "conforme à la prévision du gouvernement publiée en août", le ministre de l'Economie François Baroin a relevé dans un communiqué que ce résultat a été acquis dans "un environnement international difficile". Et de noter : "Chacune des trois principales composantes de la croissance - commerce extérieur, consommation des ménages et investissement - a apporté une contribution positive au cours du dernier trimestre 2011".
Dans le détail, sur l'année, la croissance, dynamique au premier trimestre (+0,9%), s'est légèrement repliée au second (-0,1%) avant un rebond au troisième (+0,3%). La consommation des ménages a légèrement ralenti en fin d'année (+0,2% au quatrième trimestre après +0,3% au troisième), tandis que la formation brute de capital fixe, autrement dit l'investissement des entreprises, accélérait (+0,9% après +0,2%).
L'Allemagne trébuche, récession en Italie
Les exportations ont progressé au même rythme qu'à l'été (+1,2%) alors que les importations reculaient (-1,2% après +0,7%). En conséquence, le solde du commerce extérieur a contribué positivement à la croissance: +0,7 point après +0,1 point. Cet effet est cependant plus que compensé par les variations de stocks des entreprises qui ont pesé à hauteur de -0,8 point sur l'évolution de l'activité, après une contribution neutre au troisième trimestre, toujours selon l'Insee.
En Allemagne, première économie de la zone euro, le PIB s'est déprécié de 0,2% au quatrième trimestre, le ralentissement du commerce extérieur et de la consommation ayant pesé sur la croissance. La production industrielle y a reculé nettement plus que prévu en décembre mais le ministère de l'Economie a estimé qu'il s'agissait d'un accès de faiblesse provisoire. En Italie, le PIB s'est inscrit en diminution de 0,7% après -0,2% au troisième trimestre, officialisant ainsi l'entrée du pays en récession. Les chiffres espagnols seront connus jeudi et les économistes attendent une baisse de 0,3%.
le 15 février 2012 à 11:04
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