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La politique de la France a été dictée par l'Allemagne. Il aurait mieux valu ne pas avoir d'accord, refuser un mauvais accord plutôt qu'accepter un accord qui n'était (pas satisfaisant)", a plaidé Dominique de Villepin.
Reuters/Fabrizio Bensch
Le candidat à la présidentielle et ex-Premier ministre estime que la France et Nicolas Sarkozy ont cédé devant l'Allemagne.
Pour l'ancien Premier ministre Dominique de Villepin, le déséquilibre du couple franco-allemand "explique la panne européenne" d'aujourd'hui.
"Il y a une tragédie qui s'est jouée au cours des derniers mois. Complexe, difficile à expliquer aux Français, mais qui tient aufonctionnement du groupe franco-allemand", a affirmé le candidat à l'élection présidentielle, invité ce mercredi de "Questions d'Info" LCP/France Info/Le Monde/AFP.
Ce couple "est véritablement le moteur de l'Europe, et on a besoin des deux à égalité", a-t-il souligné. Or "l'Allemagne qui est en position de force sur le plan économique (...) alors que nous continuons nous à souffrir, a imposé sa règle. Et sa règle, c'est quoi: plus de discipline en Europe. Nous sommes tous d'accord sur cela mais dans une Europe en crise grave (...) il y a un deuxième pilier indispensable qui est celui de la solidarité", a-t-il fait valoir en regrettant sa non-prise en compte.
Des "bouts de ficelle"
"Aujourd'hui, la solidarité financière européenne s'est monnayée par une série de bouts de ficelle, un fonds de stabilité mais pas par des piliers qui véritablement permettraient d'enraciner et de créer la stabilité", constate l'ancien Premier ministre pour qui la France aurait dû "tenir tête à l'Allemagne" sur ce sujet.
"D'abord en évitant de rentrer dans le jeu qui conduit la France et Nicolas Sarkozy à cèder devant l'Allemagne". Or "c'est ce qui s'est passé à plusieurs reprises. La politique de la France a été dictée par l'Allemagne. Il aurait mieux valu ne pas avoir d'accord, refuser un mauvais accord plutôt qu'accepter un accord qui n'était (pas satisfaisant)", a-t-il plaidé. "On n'a pas été capable de jouer notre rôle et c'est en cela que le groupe franco-allemand s'est brisé. Et, l'inégalité aujourd'hui de la relation franco-allemande explique la panne européenne", a-t-il conclu
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